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Histoire d’une petite voix…

Elle existe d’aussi loin que je puisse me rappeler. Elle est bien enfouie, au chaud et attend le bon moment pour faire savoir qu’elle est toujours présente.

Lorsque j’étais petite, elle prenait beaucoup de place dans la moindre petite chose. Je me souviens très bien du temps que je prenais à décider devant le comptoir de crème glacée : Est-ce que ce serait meilleur la crème glacée au chocolat ou celle à la pistache? Que de possibilités trop dures à départager.

Plus tard, à l’adolescence, elle se manifestait à travers mes paroles, mes gestes, ma façon d’entrer en relation avec les autres. Qu’est-ce qu’ils vont penser, est-ce que j’ai dit, fait, agit de la bonne manière? De plus, les choix devenaient de plus en plus difficiles à faire, car ils devenaient plus importants. C’est alors qu’elle prit de plus en plus de place et s’installa confortablement dans son cocon bien enfouie et bien au chaud. De toute manière, je lui faisais tellement de place, pourquoi ne l’aurait-elle pas prise?

C’est à l’âge adulte que ça s’est compliqué. Que vais-je faire de ma vie? Quelle profession choisir? Est-ce que je veux des enfants ou non? Si oui, est-ce que je serai une bonne maman ou non? Et l’endroit où je vis? Est-ce que j’ai choisit le bon endroit pour vivre? Acheté la bonne maison? Le bon quartier? Le bon sport? Le bon emploi? La bonne affaire????? OUF! Que de décisions à prendre!!!

C’est alors que j’ai pris conscience que cette petite voix, tout enfouie bien au chaud au fond de moi, s’appelait Le Doute et que Le Doute m’amenait constamment à avoir peur de faire les mauvais choix, la peur de me tromper. Le doute me permettait parfois même de rester dans mon confort douillet et d’éviter ainsi de prendre des risques. Le doute n’est pas une mauvaise chose en soit puisqu’il me permet de prendre le temps de réfléchir à mes gestes, à mes décisions et d’en mesurer l’impact à court, moyen et long terme. Cependant, lorsque cette petite voix intérieure prend toute la place, il devient difficile de faire un choix éclairé dans des décisions de vie qui prennent de plus en plus d’importance.

J’ai donc parlé à ma petite voix et lui ai dit que de faire des choix, c’est prendre le risque de se tromper mais c’est aussi prendre le risque de réussir. J’ai commencé par de petites décisions et aussi des plus grandes et avec le temps, j’ai réalisé que les risques que je prenais, qu’ils soient grands ou petits, m’amenaient toujours vers quelque chose de positif même si à court terme j’aurais pu penser le contraire.

Aujourd’hui, j’ai le goût de vous dire que de faire des choix, ce n’est pas de renoncer aux autres possibilités, mais c’est plutôt de s’ouvrir à un monde nouveau où d’autres possibilités sont présentes, un peu comme les poupées russes.

Et vous, vous êtes-vous reconnu à travers ce texte? Qu’elle a été la décision la plus difficile que vous ayez prise jusqu’à présent? Comment avez-vous agit face au Doute?

Bonne semaine à tous et à bientôt.


Nadine Chouinard, Conseillère en gestion de carrière nadine.chouinard@cjecc.org | www.cjecc.org 8500, Boulevard Henri-Bourassa | Québec, QC |  G1G 5X1 Téléphone: 418.623.3300 | Télécopieur: 418.623.3340


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